Athra (Feu)
Le feu selon la religion Zoroastrienne
Dr. Lovji Cama
Pourquoi le Feu?
Pour les zoroastriens, le feu est le symbole de leur religion. Presque toutes les cérémonies religieuses sont effectuées en présence de feu, qui peut être un feu consacrée en permanence d'un Behram Atash ou Atash Aderan. Le feu tient une place centrale dans le temple zoroastrien, et l'adoration de Dieu est effectué en face de ce Feu sacré. Les feux consacrés en permanence sont d'une grande vénération, traités comme un être vivant, appelé Atash Padshah (roi) par les prêtres Zoroastriens.
Quand un objet physique devient un symbole si puissant et respecté, tel qu'est le feu dans la religion Mazdéenne, il devient nécessaire de connaître exactement la signification de ce symbole. Par exemple, le feu sacré représente-t-il Dieu? Représente-t-il un aspect particulier de Dieu? Représente-t-il une connexion entre le monde spirituel et et le monde physique?
En tant qu'objet physique, le feu est source de chaleur et de lumière. Si la chaleur est assez puissante, elle peut consommer toute matières organiques, les transformer en gaz, ainsi que de transformer la plupart des matières organiques. C'est pour cette raison que le feu peut être un symbole de l'illumination dans tous les sens du mot. Par exemple, ce qui éloigne les ténèbres - ou le mal, ce qui éclaire nos connaissances, etc. Ou bien, le feu peut être le symbole de ce qui nous offre le confort (chaleur) ou ce qui rend la vie possible par l'énergie (chaleur). Le feu peut également être un symbole d'une puissance qui peut détruire en consommant ou en évoluant, car en détruisant sélectivement le mal, ce feu peut être le symbole de purification.
Bien avant que Zoroastre ai commencé á prêcher son message, le feu faisait deja partie des coutumes religieuses de la société indo-aryenne dans laquelle il est né. Le feu était utilisé dans divers rituels et sacrifices, et est un symbole religieux ancien. Il est encore utilisé dans le cadre de rituels dans de nombreuses religions, non seulement celles ayant des origines indo-aryennes, mais d'autres aussi. Par contre, c'est seulement dans la religion Zoroastrienne que le feu soit si puissant et si respecté.
Analyse
Peu-importe ce que le feu ai pu symbolisé avant Zarathoustra, pour nous zoroastriens, il est impératif de savoir ce que le prophète a voulu dire par le mot feu, et en quels contextes il l'a utilisé. Cela ne peut être fait que par l'étude des Gâthâs. Le mot feu, Athra ou Atrem , Athre, Athras, Athro et Athri se trouvent dans les Gâthâs dans les Yasna 31.3, 31.19, 34.4, 43.4, 43.9, 46.7, 47.6 et 51.9. C'est par une étude de ces versets que j'ai essayé de comprendre le sens du mot Athra utilisé par Zoroastre.
Je me suis principalement appuyé sur deux traductions des Gâthâs - celui du Dr Irach J.Taraporewala, grâce á laquelle je me suis familierisé avec les Gâthâs et celui du professeur Stanley Insler. Taraporewala donne une traduction littérale de chaque verset et l'accompagne d'une traduction libre. J'ai surtout misé sur la première, puisque celle-ci est souvent colorée (souvent d'une grande beauté) par les tendances personnelles de l'auteur. Heureusement pour cette étude, les deux traductions ne sont pas très divergentes dans ce domaine, et j'ai cité l'une ou l'autre en fonction de mes préférences personnelles. Les mots Gâthique tels que les noms des Amesha Spenta n'ont pas de mot dans nos langues européennes pour les décrire complètement. Les précédents essais de cette série ont été exclusivement consacrée à la discussion des Amesha Spentas, donc je ne les ai pas traduis.
Pour comparer, j'ai également utilisé des traductions de Dastur Framroz Bode et de Piloo Nanavutty, de M. TR Sethna, et du Professeur Christian Bartholomae comme indiqué dans le livre du Dr Taraporewala "Les chansons divines de Zarathoustra». Comme je ne suis pas linguiste, et que je n'ai pas étudié la langue de l'Avesta, je ne peux pas commenter sur toutes les traductions, á moins que ce soit pour dire que cela á un sens pour moi ou non. Mon effort doit donc être considéré comme le parcours personnel d'un zoroastrien laïque essayant de comprendre des paroles du prophète, ainsi que la signification d'un symbole physique qui est identifié avec notre religion.
Avant de regarder chaque verset en détail, voyons d'abord comment le mot ''Athra'' est entendu par les divers auteurs. Taraporewala considère le feu comme étant le Feu- intérieur divin brûlant dans le cœur de tout être-humain. Insler l'associe à la vérité (Asha). Bode et Nanavutty le considérent comme le feu ardent de la pensée.
Dans chaque passage où ce mot apparaît, Zarathoustra se réfère á Ton feu, l'associant donc clairement avec Dieu. Ainsi, dans les Gathas, le feu semble être une agence ou d'une faculté d'Ahura Mazda. Maintenant, pour comprendre la nature de l'organisme et de la faculté, il est nécessaire regarder les versets où le mot apparaît.
Yasna 31.3.
"Ce que Tu donne à travers (ton) Feu spirituel et le bonheur surpême (réalisable) á travers Asha, Tu as fait la promesses aux deux parties, (et) ce qu'est la loi pour (ceux) riches en discernement, que nous, ô Mazda, déclare pour notre propre éveil, avec des mots de Ta propre bouche, afin que je puisse toujours convertir les vivants (dans le droit chemin). (traduction Taraporewala).
Zoroastre demande Ahura Mazda de lui révéler ce qu'est la juste récompense qui sera livré á ces deux parties (véridique et trompeuse), par l'intermédiaire de son Feu et á travers Asha. Cette connaissance va l'aider à guider le les êtres vivants vers le droit chemin. Selon Zoroastre, donc, le feu de Dieu est l'agence qui livre les justes récompenses aux deux parties, véridiques et trompeuses. Notez ici l'association avec Asha.
Yasna 31.19.
"Celui qui écoute et réalise Asha, (devient) Seigneur de la Sagesse qui guérit l'âme, ô Ahura; (en ce qui concerne) les mots de la vraie doctrine (il sera) âpte (et) éloquent, á travers Ton Feu rayonnante, O Mazda Tu attribues aux deux parties leurs destin. "(traduction Taraporewala).
Encore une fois dans ce verset, Zoroastre se réfère au Feu Divin comme l'agent qui attribue le destin de ceux qui sont justes et de ceux qui sont injustes. La dernière ligne de ce verset (par ton feu radieux ...) appartient plus avec le verset suivant (Y31.20) qu'avec les lignes précédentes parce que Yasna 31.20 précise les récompenses, ou les destins des deux parties.
Yasna 31.20 :
"Ceux qui suivent les Justes, la Lumière sera leur demeure á jamais; (mais pour de longs siècles de ténèbres, d'obscurité, à des mots de malheur, le méchant sera destiné á cette vie, car leurs êtres (Daena) seront conduits par leurs actes. "(traduction Taraporewala).
Yasna 34,4
Ton feu, Seigneur, nous souhaitons que, puissant par la Justice,
Très rapide, agressif, il soit pour celui qui l'exalte
Une aide resplendissante; mais qu'il soit pour l'ennemi, Ô Sage,
– Selon les pouvoirs de ta main –, l'éclairement de ses fautes!
Ce vers est utilisé dans le Atash Niyaesh à la fin de la partie principale de l'Avesta. Il y a trois autres versets des Gâthâs dans le Niyaesh Atash mais ils ne se réfèrent pas au feu. Ici, nous apprenons vite concernant le pouvoir et la capacité de Athra telle qu'il est conçu par Zoroastre. De toute évidence la puissance de Athra est dérivée de Asha. Athra aide constamment les fidèles. Remarquez les mots «aide claire". Le type d'aide que Athra donne, est clair: sans obstacle, restriction ou entrave; facilement perçue par l'œil, l'oreille ou l'esprit; exempt de confusion ou de doute. Ainsi, le Feu Divin ouvre la voie des croyants et détruit les empêchements placés là par les infidèles et illumine le chemin des fidèles sur le droit chemin.
Athra a également le pouvoir de ne pas être trompés par le mal. Enfin, nous apprenons que le feu divin est désiré par l'humanité.
Yasna 43.4.
"Ainsi, par ailleurs, Que je te reconnaîsse (comme) plein de puissance, ô Mazda, et comme divin, lorsque, par la puissance qui (est) á Toi, Tu réalises (nos) désirs, quand tu offres les récompenses aux injustes comme aux justes, à travers l'inspiration de Ton feu, puissant par Asha, la Force de Vohu Mano viendra alors à moi. "(Traduction Taraporewala).
Encore une fois, Athra est l'agent qui tire son pouvoir de Asha et donne la juste récompense aux deux parties opposées. Mais il ya une autre clarification. Cette agent est appelée la Main d'Ahura Mazda (Insler) et la puissance de Ahura Mazda, qui travaille activement pour aider les fidèles, dans ce cas Zoroastre.
Yasna 43.9
Ta Divinité, ô Mazda j'ai reconnu, ô Ahura, quand par (Vohu) Mano, le Bien est entré en moi, je lui demandait,« à qui veux-Tu que j'offre ma plus grande adoration? "Désormais vers Ton feu je rendrai (mon) hommage, en estimant Asha-dessus tout, tant que j'en serai capable.
Une question est posée par le Vohu Mano de Zoroastre (Taraporewala) ou par Zarathoustra de Spenta Mainyu (Insler) à qui Zoroastre doit-il payer ses hommages. La réponse est au Feu Divin. Ceci est suivi par une ligne qui encore une fois associe Asha avec Athra.
Insler dans une note à cette ligne indique:
«Le feu a été considéré comme une manifestation de Vérité [Asha]. Par conséquent le culte du feu était consideré comme le culte de la Vérité." Insler, Les Gathas de Zoroastre, à la page 63, note 9.
Taraporewala, également par rapport à la même ligne dit:
«Le Feu physique a toujours représenté symboliquement le feu spirituelle intérieure, fils de Ahura Mazda (Atars puthra Ahurahe Mazda, Yasna 62.1). Plus tard, dans la théologie Pahlavi, le Saint-Immortal Asha Vahishta (Ardibehest) est identifié par le feu sacré. De fait parmi les Parsis de l'Inde d'aujourd'hui le nom Ardibehest est utilisé comme synonyme de Feu. ce passage montre clairement comment est née cette idée. "Taraporewala, les chansons divines de Zoroastre, à la page 433.
Essentiellement, es deux traducteurs donnent la même explication que l'hommage à Athra est pareil que l'hommage à Asha.
Yasna 46.7.
Qui, ô Mazda, as-Tu nommé Protecteur de quelqu'un comme moi, quand l'adepte du mensonge se dresse contre moi avec violence, (qui) autre que Ton feu et Ton Vohu Mano? Grâce aux actions de ces deux (Ta) Loi Eternelle est accomplie, ô Ahura; cette tradition sacrée, Tu me déclare pour (mon) esprit interieur ". (Traduction Taraporewala).
Ce verset est le début de la prière Mazda Kemna qui est familier à tous les zoroastriens dans le rituel Kushti. Dans les Gathas ce verset est adressée par Zarathustra à Ahura Mazda à un moment de sa vie où il avait été rejeté par sa société et a dû fuir pour échapper á ceux qui lui voulait du mal. Il est évident dans ce passage que Zarathoustra considère Athra, le Feu Divin, et Vohu Mano comme ses protecteurs contre le mal. Nous voyons encore une dimension de Athra, c'est à dire la capacité d'empecher le mal aux fidèles.
Yasna 47,6.
" (Ces choses), O Mazda Ahura, Tu nous accordes á travers (Ton) Saint-Esprit, et à travers (Ton) Feu, le destin des deux parties sera déterminé; Avec la promotion de Aramaiti et Asha, elle fera venir (en son sein) de nombreux chercheurs. "(traduction Taraporewala).
Si nous lisons ce verset seul, alors ce qu'il dit en ce qui concerne Athra est pareil á ce que nous avons vu dans les versets précédents, à savoir Athra offre la juste récompense aux deux parties, en fait Zarathoustra utilise ici presque exactement les mêmes mots utilisés dans Yasna 31.19. Toutefois, si nous voyons le verset précédent, nous voyons que les deux sont complémentaires et une meilleure compréhension de Athra est possible.
Yasna 47.5
«Et ces (choses) à travers (Ton) Saint-Esprit, ô Ahura Mazda, as-Tu promis aux pieux, Toutes (ces choses) qui (sont) meilleurs; l'adepte du mensonge doit recevoir sa juste récompense, eloigné de Ton Amour, , absorbé par ses propres actions inspirées par l'esprit du Mal "(traduction Taraporewala)
Le verset ci-dessus indique que Ahura Mazda a promis par Son Saint Esprit la récompense appropriée pour les deux parties. Ce qui a été promis doit être accordée au bon moment et dans Yasna 47.6, nous voyons que l'agent qui le donne est le Feu de Ahura Mazda, Athra. Ainsi Athra est Ahura Mazda (Asha, Vohu Mano, et / ou Spenta Mainyu) en action dans le monde de l'homme, l'aidant à remplir le véritable destin de la création et d'accomplir la récompense appropriée á ceux qui contribuent à sa réalisation et à ceux qui entravent cette réalisation .
Yasna 51.9
"La récompense que Tu donne aux deux parties par Ton feu ardent, ô Mazda, à travers le test de feu, doit conduire à un avértissement á nos vies intérieurs ; que les fourbes seront frustrés et que les justes seront bénis. "(Traduction Taraporewala).
Dans ce dernier verset des Gâthâs où Athra apparaît, Zarathoustra répète encore une fois la déclaration qui nous est maintenant familier á propos de Athra. Qu'il s'agit de l'agent par lequel Ahura Mazda accorde la juste récompense (satisfaction équitable) aux deux parties. Dans ce verset seul, il est couplé avec métal fondu ou un test de feu, qui, selon la théologie tardive, est censé purifier la création et de la débarrasser de tous les maux lors du Jugement dernier. Le fait que la juste récompense sera décernée et que le mal (les fourbes et les injustes) sera détruits doit être un avertissement à tous les mortels.
Conclusion
Nous avons maintenant fini d'etudier les cas où Athra est mentionné dans le Gâthâs et nous allons essayer de résumer ce que nous avons recueillies.
Tout d'abord, Athra est un agent ou une faculté, un aspect de Ahura Mazda, en outre, c'est une agent actif, contrairement aux Spentas Amesha qui sont des idées et des qualités souhaitables. L'action la plus évidente de Athra est de donner la juste récompense aux fourbes et aux pieux, lors Jugement de l'âme. Dans cette activité, Athra ne peut etre décu par ceux qui sont fourbes et injustes. en d'autres termes, les fourbes ne peuvent échapper aux conséquences de leur actions. Athra dérive puissance de Asha (droit et vérité) et travaille avec Vohu Mano vers l'accomplissement de Asha (l'Ordre Naturel) et par conséquant, vers la victoire finale du Bien contre le Mal. Athra apporte une aide constante et claire aux fidèles, cette aide est toujours là. Elle est une orientation claire, facilement perçue par les justes, en ce sens Athra illumine ou révèle le chemin d'Asha. Non seulement Athra donne des conseils et porte secours aux justes, mais il les protège également contre le mal qui est causée par les fourbes. Yasna 46.7 Zarathoustra l'annoce expressément. Dans le Yasna 43.4 Athra est encore une fois appelée 'puissance ou main d'Ahura Mazda', et Zarathoustra demande l'aide de cette Main. Dans le Yasna 34.4, nous apprenons que Athra doit être désiré et dans le Yasna 43.9, nous apprenons que Athra est digne d'hommage (du plus grand respect et d'honneur, Webster II) comme l'est Asha. Quel est alors le concept de Athra, le feu de Dieu? Pour moi, c'est Dieu en action dans le monde de l'homme, qui guide, éclaire, et protége ceux qui utilisent leur bonne pensée pour comprendre Asha et qui travaillent ensuite vers son accomplissement, et qui aussi éssaient d'offrir la bonne récompense à ceux qui favorisent Asha et ceux qui frustrent Asha. Athra est Dieu accomplissant Sa justice, s'assurant que les conséquences de l'action de l'homme dans ce monde soient justes. Athra est aussi Dieu qui apportera la purification finale au moment du Jugement dernier, c'est-à-dire Frashokereti. Athra est Dieu, aidant activement l'homme á remplir son destin.
Nous affirmons souvent que le zoroastrisme est une religion difficile, car si grande est la responsabilité de l'homme dans l'ordre des choses. Dans le zoroastrisme, l'homme est en quelque sorte le collégue de Dieu. Non seulement son salut personnel dépend de sa compréhension ainsi que de ses actions, mais il en va de même pour salut de toute la création. Ceci peut sembler assez difficile pour une personne faible à certains moments et qui est parfois menacée, et avoir besoin d'aide. Malgré que les gens soient bons et essayent de leurs mieux de vivre une bonne vie vértueuse et juste, il y aura des moments où le mal sera menacant, lorsque les forces clairement hors de notre contrôle tenteront de détruire ou de faire du mal. C'est à ces moments-là que l'homme se tourne vers Dieu. Il est réconfortant de savoir que, selon Zoroastre, Dieu apporte Son aide, et que cette aide est Athra.
Zoroastre lui-même invoque ceci dans le Yasna 46.7. Pourtant, un point doit être clarifié: c'est-á-dire la nature de cette aide divine, et comment elle est donnée. On nous dit que Athra est rendu puissant par Asha (Y34.4) et que Athra travaille avec Vohu Mano afin d'accomplir Asha et, ensemble, ils nous protègent contre les machinations du mal (Y46.7). Tout d'abord, il semble que l'aide que Athra nous apporte est réservée à la personne qui agit en conformité avec Asha, je dirais même qu'elle est proportionnelle. Ceci est ma compréhension de la déclaration que Athra est rendu puissant par Asha. Deuxièmement, l'aide qui vient à travers Athra doit être en conformité avec Asha, c'est à dire qu'elle ne peut contredire l'ordre naturel. Ainsi, on ne peut pas s'attendre à des miracles. Ni á ce que Athra protége la personne qui agit sans Vohu Mano, c'est-á-dire irrationnellement.
Si dans le zoroastrisme Athra est Dieu en action dans le monde de l'homme, puis le feu sacré physique, qui est l'objet de vénération, doit être considérée comme un symbole de la présence physique de Dieu dans notre monde, il serait alors judicieux de garder le feu constament allumé car son extinction serait un déni symbolique de la présence de Dieu dans notre monde. En revanche, prier devant le Feu sacré serait une reconnaissance du fait que l'on est en train l'adorer Dieu. La révérence et le respect donné au Feu dans un temple est la conséquence logique de la réalisation de ce qu'il représente.